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Taïwan, part 4.

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Où je vous parle cette fois-ci principalement de pérégrinations hasardeuses.


Oui, ce sont mes notes sur la carte de la région.

Je viens donc de mettre ça sur ma porte pour demain matin tellement je me sens à l'ouest...

La première fois que j’ai mis les pieds à Taïwan, pour un court séjour après l’Australie la Nouvelle Zélande et Hong-Kong, je ne connaissais personne, je me suis baladée de façon assez solitaire sans parler à grand monde, et j’étais finalement assez fatiguée : je me souviens qu’au tout dernier soir avant de repartir à Hong-Kong, je m’étais carrément mise un post-it sur la porte de ma chambre pour me souvenir d’aller chercher mon linge sur la terrasse, tellement je n’avais plus trop les idées en place ! En témoigne cette photo, donc…

Je m’étais promis à moi-même cette fois-ci d’échanger avec les habitants de l’île de Formosa, et même si j’en ai principalement conclu que jamais je ne réussirai à apprendre le taïwanais et de façon plus générale le chinois, pour une sombre histoire de tons que je n’ai sincèrement jamais réussi à maîtriser,…

En gros on me faisait prononcer un mot, je le répétais, j’avais l’impression d’avoir dit la même chose, mais en fait non. Le pire c’était à la gare, j’allais vaillamment demander un ticket pour telle destination, l’employé me regardait avec un air de perplexité abyssale, je répétais, toujours pas alors qu’on me l’avait pourtant apprise (la prononciation) mais toujours pas, je finissais par lui montrer mon guide avec le nom de la ville écrit dedans, son visage s’éclairait de compréhension, il le prononçait et j’avais pourtant l’impression que c’était ce que j’avais essayé de dire à l’instant, mais toujours pas. Situation à répéter autant de fois que j’ai pris le train et acheté un ticket pour, mais en vrai j’ai très vite abandonné et soit montré mon guide avec les noms dedans, soit me suis stressée toute seule avec les machines automatiques – je rappelle que je ne lis pas non plus le mandarin…

… je suis assez heureuse d’avoir réussi à parler avec plein de gens par la suite, que ce soit mon hébergeuse de couchsurfing Lillian à Taichung qui apprenait le français et avec laquelle j’ai parlé de plein de choses jusqu’à une heure (trop) avancée de la nuit pour le lever matinal du lendemain, les moines de Foguangshan ou les backpackers de Tainan. Mais là je m’avance, de nouveau.

Untitled

(J’ai pris des tas de photos d’horaires et de lignes pendant mon voyage.)

Le trajet en train jusqu’à Taichung était facile. Ce qui l’était beaucoup moins, c’est que j’expérimentais ensuite pour la première fois en arrivant là le « je prends un bus dans une ville totalement inconnue où vraiment personne ne parle anglais, je suis censée descendre à un moment à un arrêt précis et je n’ai aucune idée du temps que ça va prendre, et l’arrêt en question on va dire que je vais réussir à le reconnaître mais c’est pas sûr tous les caractères se ressemblent » (et tout ça de nuit sinon c’est pas drôle). Comment j’ai réussi à arriver à bon port sans problème, je ne me l’explique toujours pas.

Lillian vivait dans une immense maison à plusieurs étages où j’ai réussi à la perdre un soir (je lui ai envoyé un sms alors qu’on était toutes les deux dedans…), je dormais dans une toute immense pièce vide sur des tatamis que je rangeais le matin avec application, et au final, je garde peu de souvenirs de Taichung même (en dehors de mes conversations avec Lillian) qui sert plutôt de ville de passage pour accéder aux sites touristiques des alentours.

Et des alentours, je retiendrais principalement le site du système d’aiguillage de la vieille station de Changhua, où je me suis baladée (sous la pluie) et ai pris plein de photos de rails de chemin de fer, parce que je suis fan, voilà. Je retiendrai aussi qu’un gentil marchand de tissus était très surpris d’apprendre d’où je venais, et qu’alors que je contemplais la vitrine d’un magasin de musique avec mon casque bien sur les oreilles, une jeune femme m’a demandé son chemin. Oui, à moi, en taïwanais. Pour le reste, Lukang ne m’a vraiment pas marquée du tout – hordes de touristes sur un marché pour… touristes, temples bof, ville assez déprimante au final.

Ah si ! A Taichung, il y avait une petite boutique avec des taaaaas de produits dérivés sur les trains. Mais pourquoi je n’ai pas acheté ces mignons petits personnages moi ??

Changhua, donc.

Mais je crois que le moment où je me suis vraiment demandée si j’allais y arriver, ce fut le lendemain, sur le trajet Taichung – Checheng. D’abord parce que, en fait, personne ne va jamais à Checheng. C’est paumé dans les montagnes, au terminus de la petite ligne touristique Jiji Line, et dans le coin les gens pensent plutôt à aller à Sun Moon Lake, la grosse attraction du coin. Moi j’avais décidé non seulement d’y dormir, mais en plus avant d’y aller j’avais eu une très brève « conversation » au téléphone avec ma potentielle logeuse, une dame très très âgée, à base de « je parle en anglais, elle me répond en taïwanais, on va dire qu’elle a dit que c’était bon ».
Ensuite parce que je me suis vraiment bien paumée en fait. Et je m’en vais vous expliquer ça histoire qu’il ne vous arrive pas la même mésaventure…

Pour vous résumer les choses, je n’ai compris qu’après coup que lorsque vous montez dans un train local, et que vous consultez le panneau général qui indique qu’il va à tel endroit, ça ne veut pas nécessairement dire qu’il y va vraiment. Tout à fait. Ce qu’il indique, c’est la direction générale (aka la ville) qu’il va prendre pour le moment. Exemple : s’il est indiqué qu’il va à telle ville à l’Est, ça signifie qu’il va s’arrêter à toutes les stations qui sont dans cette direction, MAIS qu’à un moment (pas très clair), il va peut-être descendre vers le Sud et s’appeler désormais « train en direction de la ville du sud de tant ». Limpide non ? Donc à moins d’être un habitué des trains locaux… et je me demandais pourquoi la moitié des usagers vérifiait la direction du train en passant la tête par la porte à chaque station.
Résultat, mon train a continué tranquillement vers le sud donc deux-trois stations avant que je ne m’en rende compte, un contrôleur en vérifiant mon ticket s’est exclamé trois bonnes minutes (non, je ne sais pas ce qu’il racontait) avant de griffonner des indications illisibles sur mon ticket, je me suis retrouvée dans une gare au milieu de nulle part où les gens avaient l’air aussi perdus que moi contrôleurs compris, et je ne dois mon salut qu’à l’aide d’un vieux monsieur qui m’a ordonné (oui) de monter dans CE train, tout de suite, en pestant sur les contrôleurs qui ne m’aidaient pas. Après coup, je me suis dit que peut-être, il fallait être âgé et habitué pour comprendre ce système des trains…

Un autre train à prendre (c'est ma journée bus et trains aujourd'hui)... Bon allez dodo #carnetdevoyage #taiwan

Ce détour me retardait d’une bonne heure, je commençais à stresser, le petit train JiJi Line que j’avais enfin réussi à prendre avançait quand même à deux à l’heure, le soir tombait (à 17h, pour rappel), et il pleuvait à verse.

Autant vous dire qu’en arrivant enfin à Checheng, malgré la beauté du lieu (ce petit train tout coloré au terminus, au milieu des montagnes, magnifique), j’ai tracé pour trouver ma logeuse, parce que le prochain et dernier train pour retourner vers une vraie ville était dans 45′ très exactement.

Je me suis retrouvée dans des ruelles montantes et vides (les commerces avaient déjà tous fermé), avant qu’une écolière qui s’attardait dehors pour jouer avec un chat ne m’indique la maison de Madame Chang, ouf. Une très vieille dame qui louait une minuscule maison où j’allais être toute seule parce que vraiment, personne ne vient jamais dans le coin, et si jamais, ils dorment à l’hôtel plus loin. (j’avais décidé de me compliquer la vie de vivre autre chose, je vous l’ai dit ?).

Madame Chang qui ne parlait toujours que taiwanais, m’a indiqué avec beaucoup de gestes comment se servir de la bouilloire, m’a montré ma chambre et a couru derrière moi pour me donner un parapluie quand j’ai commencé à repartir vers le centre pour trouver quelque chose à manger. Ca allait déjà mieux.

N’empêche, j’ai pris une photo de la rue, des fois que je me perdrais en revenant.

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Plus tard, pas très longtemps après, je suis revenue dormir, dans le silence complet.

Next, Sun Moon Lake.

Taiwan, part 3.
Taiwan, part 2.
Taiwan, part 1.

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